Ce club lecture était dédié à la Journée des droits de la Femme. Une magnifique soirée !
Les onze livres présentés ont mis en évidence, chacun à leur manière, le combat des femmes pour plus de liberté, de justice, d’égalité ains que leur rôle dans la société.
Livres présentés
Animation : Marlies / Compte rendu : Miguel Couralet et Michèle Robinet.
Miguel : Une farouche liberté, Gisèle Halimi, la cause des femmes – Annick Cojean – Steinkis
Cette biographique graphique raconte la vie et les multiples combats de Zeiza Gisèle Élise Taïeb qui deviendra la célèbre avocate féministe Gisèle Halimi (1927-2020).
Elle naît en Tunisie à La Goulette dans une famille juive séfarade. Sa mère ne l’aime pas alors que le père éprouve une grande affection pour sa fille. Très tôt, elle se rebelle pour une juste cause : ne plus être dans l’obligation servile de servir ses frères et pouvoir lire à sa guise. Premiers combats gagnés grâce à une grève de la faim.
Elle devient bachelière, refuse à quinze ans un mariage arrangé, obtient l’autorisation de poursuivre ses études en France. Ce sera le droit, pour réaliser sa vocation, être avocate. Quand elle doit prêter serment en déclarant qu’elle défendra les bonnes mœurs selon la formule consacrée, elle annonce refuser de prononcer ces mots mais doit se plier à cette obligation bien à regret. Elle en fera un cheval de bataille, plus tard, cette mention sera supprimée.
Un premier mariage de courte durée, un second dont elle conservera le patronyme de son époux Halimi. Elle se remarie une troisième fois avec Claude Faux, secrétaire de Jean-Paul Sartre. Il sera son grand soutien.
Gisèle Halimi, c’est soixante-dix ans de lutte acharnée, de combats indéfectibles, de passions, d’engagements au service de la justice, pour faire évoluer les droits, pour les femmes, les faibles, les opprimés : elle défendra les indépendantistes tunisiens et algériens (militants du FLN), elle combattra, souvent aux côtés de Robert Badinter, pour la liberté sexuelle, celle des femmes (droit aux contraceptifs, à l’avortement et pour une répression du viol plus forte…), celle des homosexuels (Loi Forni ), la parité politique, la dépénalisation de la peine de mort…
Une BD instructive qui a du sens. A lire et à offrir sans modération…
Isabelle : Le mythe de la virilité- Olivia Gazalé – Robert Laffont
Avec une forte détermination Isabelle a présenté un livre choc : Le malaise masculin ressenti par certains, pour réel qu’il soit, ne vient pas de la révolution féministe, si récente dans l’histoire de l’humanité, mais de celle qu’Olivia Gazalé (philosophe, essayiste) appelle « la révolution viriarcale »
Cette révolution a mis fin au monde mixte qui a débuté entre le 3ème et le 1er millénaire avant J.C., un monde tant oublié, où les femmes avaient des droits et des libertés et où le féminin était respecté et même divinisé.
Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a alors théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité qui a ainsi légitimé la minoration de la femme et l’oppression de l’homme par l’homme. L’idée centrale de cette domination est que la nature a créé deux pôles diamétralement opposés : la femme par nature fragile, passive, irrationnelle, soumise et l’homme naturellement fort, courageux, volontaire, dominateur. Le mythe de la supériorité mâle est devenu le fondement de l’ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l’appétit de conquête et l’instinct guerrier. Les injonctions sexistes telles « Sois un homme, mon fils » (Rudyard Kipling), « Arrête de pleurer »…, qui entourent la virilité montrent que celle-ci n’est pas innée, mais construite, elles asservissent les femmes, mais condamnent aussi l’homme à réprimer ses émotions, à redouter l’impuissance et à honnir l’effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Ainsi, l’homme s’est piégé lui-même en devant sans cesse prouver sa puissance, sa réussite sous peine d’être méprisé ou moqué en raison de son manque de virilité. Pas de supériorité possible sans un autre inférieur à mépriser ou humilier.
Olivia Gazalé conclut que le modèle traditionnel de virilité est un modèle d’exclusion et de ségrégation.
La solution ? Elle ne peut venir que d’un changement de regard et plus radicalement de la déconstruction des stéréotypes de ce système de domination tant du côté du dominant que du dominé car tous deux y sont intimement liés.
Un travail à mener conjointement entre les deux sexes.
C’est un essai, dense, foisonnant avec de nombreuses références étymologiques intéressantes, superbement présenté par Isabelle.
Olivier : Le Blé en herbe – Colette- Flammarion
Colette est une écrivaine très prisée par Olivier. Une femme moderne qui a su acquérir son indépendance financière, sa liberté de vie par son travail d’écriture et ses différents métiers.
Publié en 1923, ce roman s’impose par son audace et son anticonformisme. Philippe, Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, sont amis depuis l’enfance, ils se retrouvent tous les ans, lors des vacances en Bretagne dans une maison qui abritait jusqu’alors leurs jeux, leur insouciance, leur complicité. Mais, cette année, l’enfance disparaît laissant place à l’adolescence et à la découverte de la sexualité et de la sensualité.
Phil va avoir une première expérience charnelle avec une femme séduisante bien plus âgée que lui. Vinca devinera tout et pour sauver Phil, tenté par le suicide, se donnera à lui. Elle deviendra femme.
A partir de 1921, Colette, la quarantaine, va vivre une relation jugée scandaleuse avec son beau-fils, Bertrand de Jouvenel, seize ans, l’âge de Phil, alors que de son côté, son mari la trompe sans complexe. Cette relation qui dure cinq années lui inspire le roman, en nourrit les thèmes et les situations.
Le Blé en herbe c’est un hymne à la femme, celle que devient Vinca, à sa sensibilité délicate, à sa générosité. C’est écrit avec pudeur, nuance, subtilité.
Olivier nous invite aussi à lire ou relire La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, l’une des pionnières françaises du féminisme.
Sarah : On arrive dans la nuit – Marceline Loridan-Ivens – Flammarion
Le 13 février 1944, Marceline, née en 1928, adolescente, frondeuse, une tornade rousse, est arrêtée avec son père, dans leur maison du Vaucluse à Bollène. Emprisonnée ( elle le sera dans un premier temps à Avignon dans la prison Ste Anne) elle sera déportée d’abord à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen et Theresienstadt. Arrivée dans la nuit par le même convoi que Simone Veil, dont elle devient l’amie, elle connaît la barbarie, la faim, l’angoisse, les travaux forcés, les cadavres qui s’entassent… Dans ce témoignage recueilli à l’initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA, en 2005, Marceline Loridan-Ivens raconte son quotidien inhumain dans les camps, les souffrances individuelles, collectives où chaque journée passée est un jour volé à la mort. Un petit bout de femme, mais au caractère bien trempé qui fera tout pour paraître plus grande et plus âgée afin d’échapper à la chambre à gaz.
Libérée à la fin de la guerre elle ne cessera de témoigner sur les évènements vécus, dire l’indicible horreur, combattre l’antisémitisme toujours vivace. Elle refusera d’être mère ne voulant pas que ses futurs enfants revivent le drame qu’elle vécut et qu’elle estime devoir inexorablement se reproduire.
C’est un récit sincère, un témoignage poignant sans langue de bois, c’est une lecture émouvante.
Laurence : Trencadis – Caroline Deyns- Quidam
Une biographie romancée, une sorte de documentaire original de Niki de Saint Phalle. Le livre est fait d’éclats de vie, de fragments assemblés racontés par Caroline Deyns, avec un style percutant et foisonnant avec ses amours, ses failles, son art, comme un trencadis (espagnol trencar : briser, du catalan facile à briser), un type de mosaïque à base d’éclats de céramique, souvent recyclé, typique de l’architecture moderniste catalane, cher à Antonio Gaudi et Joseph Maria Jujol.
Des morceaux de vie, des tesselles de chaos et de bonheur, celles d’une femme ardente, d’une artiste remarquable, iconoclaste, complexe, insoumise, originale, marginale féminine et féministe. Un récit qui permet de mieux comprendre, dans le désordre, son talent coloré, ses gigantesques nanas callipyges, ses traumatismes venus de l’enfance (le viol par son père à 11 ans), sa profonde dépression, ses tentatives de suicide, ses prises de risque, ses engagements pour le droit des noirs américains, la libération des femmes du patriarcat, son militantisme au sein de l’association AIDES.
Une présentation puissante, atypique, une plume ciselée. Une belle réussite parfaitement racontée par Laurence très enthousiaste.
Didier : L ‘œuvre de dieu, la part du diable – John Irving- Seuil
En préambule, Didier tient à remercier Christian de lui avoir fait connaître l’écrivain italien
Erri de Luca dont il avait été question lors du club de lecture précédent.
Avec John Irving, nous nous trouvons immergés dans le Maine, dans les années 1930/1950. Wilbur Larch, gynécologue gère un orphelinat et doit se livrer à une double mission : mettre au monde des enfants qui seront abandonnés, de futurs orphelins, c’est ” l’œuvre de Dieu ” et interrompre, en toute illégalité, des grossesses non désirées, c’est ” la part du Diable ». Il se prendra d’affection pour un jeune orphelin, Homer, qui grandira dans ce centre, faute de trouver une famille d’accueil. Il deviendra médecin accoucheur, opposé à l’avortement. Pour lui, les femmes devraient avoir le choix d’avorter ou non, mais lui a le choix de refuser de le faire lui-même.
Didier nous lit un passage mettant en exergue ce dilemme :
« Si l’avortement était légal, tu pourrais te permettre de refuser – en fait, étant donné tes convictions, tu devrais refuser. Mais tant que l’avortement est illégal, comment peux-tu dire non ? Comment peux-tu te permettre un choix en la matière, alors que tant de femmes n’ont pas la liberté de choisir elles-mêmes ? Les femmes n’ont aucun choix. Je sais que tu estimes cela injuste, mais comment peux-tu – surtout toi, avec ton expérience -, comment peux-tu te sentir libre de refuser d’aider des êtres humains qui ne sont pas eux-mêmes libres d’obtenir d’autre aide que la tienne ? Il faut que tu les aides parce que tu sais comment les aider. Demande-toi qui les aidera si tu refuses. »
John irving, sans prendre parti pour ou contre l’avortement, nous invite à réfléchir sur les positions des deux camps. D’un côté, le Docteur Larch incarne le docteur désirant avant tout respecter son serment : protéger, soigner, ce qui pour lui revient également à mettre fin à des grossesses non désirées… de l’autre, Homer Wells, pour qui fœtus rime avec être vivant.
Un gros roman, plus de 800 pages, qui parle d’amour, raconté avec émotion, humour. Un sujet d’une brûlante actualité. Un livre qui a passionné Didier.
Claude : les cellules buissonnantes- Lise Barnéoud – PREMIER PARALLÈLE
Claude nous a présenté un livre surprenant que lui avaient conseillé nos libraires.
Lise Barnéoud est une journaliste scientifique qui collabore régulièrement au Monde, à Science vie...
Nous sommes tous des chimères ! (en biologie, organisme constitué de deux ou plus rarement de plusieurs variétés de cellules ayant des origines génétiques différentes)
Lorsque nous étions, fœtus, dans le ventre de notre mère, à une échelle plus ou moins importante, se sont échangées des cellules entières entre elle et nous. Si elle a reçu de notre part des cellules elle nous a potentiellement transmis non seulement les siennes, mais aussi celles qu’elle avait peut-être reçues de sa mère, grand-mère, aïeule plus lointaine ou d’un fœtus précédemment. Ce phénomène biologique révolutionnaire est appelé microchimérisme et vient bousculer les limites de l’individu.
Dans certains cas, ces cellules « étrangères » qui passent de la mère au fœtus, peuvent venir constituer tout ou partie d’un de nos organes, dont elles participent pleinement au fonctionnement. Pour le meilleur (possibilités de greffes, de dons d’organes) ou pour le pire (maladies orphelines…)
Une enquête riche et minutieuse, un excellent livre de vulgarisation scientifique qui offre une lecture passionnante, de haut vol, mais qui devrait rester accessible et compréhensible pour le commun des lecteurs. Avec toute sa pédagogie habituelle Claude a su parfaitement nous captiver.
Solange : Françoise – Laure Adler- Grasset
Une excellente et passionnante biographie de Françoise Giroud, une femme de tous les combats, pour Solange un récit, nous dit en commençant Solange, bien meilleur que celle de Christine Ockrent Françoise Giroud, une ambition française.
Le livre, bien documenté, sans concession, raconte la vie de cette femme engagée qui sut se battre dans un monde masculin celui du journalisme et du cinéma, et imposer ses convictions, une vie faite de bonheur et de drames (décès de son fils), de lumière, d’ombres, de failles (tentative de suicide après la rupture avec JJSS, envoi de lettres anonymes antisémites à son épouse…)
Un récit qui nous livre un éclairage particulier sur sa vie, femme de fer, pionnière dans le féminisme, femme engagée (Action contre la faim, droit pour mourir dans la dignité…), femme fragile et complexe par bien des côtés, une femme qui a vécu tous les évènements de son époque : L’Occupation allemande, la guerre d’Algérie, la fin de la IVe République, Mai 68, le gouvernement
Giscard, celui de Mitterrand, les mouvements humanitaires, féministes, culturels. Elle fut nommée, la première, secrétaire d’Etat à la condition féminine, puis secrétaire d’État à la culture.
Jeannine : 7 femmes – Lydie Salvayre- Perrin
Jeannine nous livre la quatrième de couverture de ce livre qui résume bien le livre.
« Sept femmes. Sept figures emblématiques de la littérature qui ont follement investi leur vie. Leur relation à l’écriture est passionnelle, et, pour certaines d’entre elles, les a conduites au suicide. Singulières et exigeantes, elles transcendent leur douleur personnelle dans l’œuvre. Leur rapport au quotidien, qu’elles considèrent médiocre et sans intérêt, est vécu comme tragique. Mais ce “quotidien” n’est-il pas aujourd’hui celui qui a marqué l’Histoire ? Celui du Paris d’avant-guerre, des Années folles, de la Russie stalinienne… Comment retranscrire une œuvre au travers de la vie même de son auteur ?
Lydie Salvayre s’adonne à cet exercice de portraitiste en choisissant celles dont la lecture a marqué sa vie et par là-même fécondé son œuvre : Emily Brönte (1818-1848), Colette (1873-1954), Virginia Woolf (1882-1941), Djuna Barnes (1892-1982), Marina Tsvetaeva (1892-1941), Ingeborg Bachmann (1926-1973) et Sylvia Plath (1932-1963).
Dérangeantes, scandaleuses, elles ont témoigné à leur façon du monde dont elles ont autant souffert qu’elles ont contribué à la façonner… Leurs œuvres sont désormais des monuments littéraires. Lydie Salvayre les fait revivre en écrivant leur histoire, leur beauté, leur démesure, leur rébellion mais aussi leur côté sombre et leur désespérance. »
Ces sept femmes passionnées, sept écrivaines combattantes, ont marqué chacune leur temps de façon indélébile, elles sont, et certains de leurs personnages aussi, pour Lydie Salvayre des modèles et des inspirateurs / inspiratrices.
Marlies : Le portrait de mariage – Maggie O’ Farrell – Belfond
Cette britannique est l’une des auteures la plus traduite dans le monde qui met l’accent, dans ses œuvres sur la psychologie de ses personnages.
Ce roman, fait d’analeptses et de prolepses, nous entraîne dans la Renaissance italienne aux côtés de Lucrèce de Médicis, troisième fille du duc de Toscane, Côme 1er. Il raconte la naissance de Lucrèce jusqu’au début de son mariage avec le duc Alfonso II d’Este et ces moments que la toute jeune femme pense être ses dernières heures.
Lucrèce a posé pour le portrait de mariage, une image figée pour l’éternité. Maintenant, elle doit donner un héritier à son époux polymorphe, aimable, avenant, autoritaire et cruel, sa vie en dépend.
Dès les premières pages, Lucrèce, femme fragile et sensible, un très beau personnage nous confie ses craintes : son mari veut la tuer, voilà deux ans qu’elle est mariée, elle n’est toujours pas mère. Cela se fera quand, comment, où ? Elle s’interroge et attend, car tel est son destin. Elle laisse parler son cœur.
Dans une note finale, l’auteure explique qu’elle a pris quelques libertés avec la réalité historique, Lucrèce, est probablement décédée de tuberculose.
Le portrait de mariage reste une histoire bien construite, aux accents féministes, qui raconte le destin d’une femme opprimée, instrumentalisée dès sa naissance, puisque sa seule utilité sera de procréer. Une histoire romancée qui évoque elle aussi le mythe de la virilité.
Michèle : – La fille de l’ennemi public – Lelia Dimitriu. Grasset
C’est un livre écrit par une femme, Lélia Dimitriu, qui témoigne de sa vie de jeune femme, de son ardente ambition de liberté, un récit qui se déploie comme une grande fresque historique.
Une autobiographie rédigée à 84 ans. Une entrée dans le monde des écrivains tardive qui n’est pas anodine. Elle en prend l’initiative le 24 février 2022 le jour où l’armée russe envahit l’Ukraine, il lui faut rédiger ses souvenirs tous imprescriptibles, qu’elle gardait au tréfonds de sa mémoire, car ressurgissent colère et dégoût, deux sentiments ressentis lors de l’invasion russe de son pays natal, la Roumanie.
Après les accords de Yalta de février 1945, la Roumanie subit le joug du régime stalinien. La prospère société de fabrique de meubles de son père Costa Cristu est nationalisée, la famille au ban de la société devient miséreuse. Les gouvernements successifs d’Ana Pauker, de Gheorghe Gheorghiu-Dej, Nicolae Ceaușescu seront néfastes pour le pays mené à la baguette, voir à la kalachnikov. Les conditions déplorables de la vie quotidienne, la privation de liberté et les menaces constantes de la Securitate. L’émergence d’une nomemklatura maffieuse, les apparatchiks incultes et incompétents, le renouveau de l’antisémitisme, donneront, très tôt à Lélia l’envie de s’exiler pour la France et vivre à Paris.
Dans ce récit, elle déroule son enfance, sa jeunesse avec réalisme, humour, poésie, ses premiers amours, dramatiques avec Milo Dragu, la confrontation à l’épreuve douloureuse de l’avortement, ses choix de vie, son combat pour pouvoir quitter son pays natal asphyxié par la dictature. Enfin à 28 ans, le 15 juin 1967, elle peut recommencer une nouvelle vie à Paris, obtenir un DEA, travailler pour l’Institut national de recherche pédagogique. Être LIBRE.
Un témoignage intéressant d’un point de vue humain et historique malgré quelques passages un peu trop romancés, l’écriture est alerte agréable, sincère.